OFGH est un acronyme pour « Open-Free-Gather-Humanity », le O de Open renvoyant à l’« Open Source », le F de Free aux « Free software » ou « logiciels libres », le G de « Gather » ou « rassemble » au type de collaboration innové par la diffusion d’HYPA, et le H de HYPA à « Humanity ».
Le terme « OPEN SOURCE », parfois appelé « code source ouvert » fait référence aux logiciels (et par extension, aujourd’hui, aux autres productions de l’esprit humain) dont la licence respecte les trois critères fondamentaux établis par l’Open Source Initiative . Ces trois critères sont premièrement, les possibilités de libre redistribution ; deuxièmement, l'accès au code source et troisièmement la création de travaux dérivés. Mis à la disposition du grand public, ce code source résulte en général d'une collaboration entre programmeurs. HYPA, en tant que projet, à la fois technologique (car il implique des outils) et humain (car il concerne l’écriture en général), entend évoluer dans le respect de ces mêmes critères. Open source implique la collaboration plutôt que l’appropriation de la même façon qu’HYPA implique des chemins partagés plutôt que des appropriations concurrentes de symboles conflictuels. Ainsi, HYPA entend donner à ses utilisateurs, autant qu’à ses développeurs, une ouverture devenant, pour eux, une source pour aller plus loin dans leur chemin vers et avec d’autres.
Cependant, comme le dit Richard Stallman, « si l'open source est une méthodologie de développement ; le FREE SOFTWARE foundation ou fondation des logiciels libres, lui, est un mouvement de société ». L'expression « open source » a été inventée en 1998 pour lever l'ambiguïté de l'expression anglaise « free software » (logiciel libre) car « free » possède deux significations : « libre » (au sens de « liberté ») et « gratuit ». Or la production, la diffusion et l’adaptation de tout logiciel ont pourtant un coût. Dans le sigle OFGH, le O précède le F pour bien rappeler ce point. Le projet HYPA ne prétend pas diffuser la totalité des outils dont il permet la création « gratuitement » mais seulement « librement ». HYPA offre un cadre dans lequel la création est libre mais pas quelconque. Le financement de la création, de l’extension et l’entretien de ce cadre fait partie de l’espace nouveau que HYPA offre aux entreprises et ne sera assuré que par elles. La liberté qu’offre HYPA entend donc pouvoir être utilisée tant par des particuliers que par les entreprises, sans pour autant être appropriée par aucune d’elles. HYPA se veut être un logiciel qui rend les utilisateurs, autant que les développeurs, davantage libres mais dans un cadre partagé.
Le nouveau rapport à l’écriture innové par HYPA n’a de sens pour chacun que s’il rassemble, ou en anglais « GATHER », mieux et davantage que l’ancien. Un droit nouveau reste encore à élaborer pour permettre un tel rassemblement. Trop souvent par le passé le droit a été au service des puissants et de la violence. La juridiction construite pour assurer une saine croissance du projet HYPA aura pour norme principale, non pas une notion abstraite de justice toujours discutable, mais un rassemblement concret mesurable. Il ne s’agit pas, avec HYPA, de contribuer à la victoire d’un système symbolique sur un autre mais au contraire de les rassembler en permettant à chacun d’enrichir tous les autres. Toute stratégie tendant à faciliter l’adoption d’un système par ceux qui lui sont au départ étrangers sera adoptée prioritairement. L’HYPAcosmos ouvert par HYPA se veut, pour cette raison et par nature, un espace virtuel de promotion du plurilinguisme.
Né à une époque où les géants du numérique, principalement américains et chinois, sont engagés dans une course folle à la création de super intelligences artificielles potentiellement capables de les aider demain à dominer le monde, le projet HYPA, né en Europe, fait le pari inverse : les seules véritables intelligences qui demain continueront à dominer le monde seront encore, dans les millénaires futurs, constituées par notre humanité. Pour cette raison, les outils HYPA auront pour vocation une fonction profondément éducative. En faisant le pari pour cette commune « HUMANITY » partagée tant par les développeurs que les utilisateurs de ses outils, le projet HYPA entend œuvrer à la création d’outils artificiels qui contribueront à rendre les humains de demain bien plus intelligents que ceux d’aujourd’hui. Aucun investissement allant dans ce sens ne se fera jamais à perte. L’éducation est un objectif en soi et non pas en priorité l’occasion d’un profit financier.